KALIAKRA.

Type : trois mâts goélette.

Gréement :  Mâts en tube d'acier d'une seule pièce. 5 voiles carrées sur le phare, avec vergues fixes. Voile à corne et flèche sur le grand mât ; mât d'artimon à gréement bermudien. Ces 2 mâts portent  des barres de flèche très longues (2 étages sur chacun des mâts)

Matériaux : coque et pont en acier.

Date et lieu de lancement : 1984 à Gdansk (chantiers Lénine), en Pologne.
Autres noms : aucun.
Utilisation initiale : Voilier-école de la marine militaire bulgare.
Dernière nationalité connue : Bulgare.
Dernier port d'attache connu :  Varna (Bulgarie).

Dernière utilisation connue : Voilier-école de la marine militaire bulgare.

Signification du nom : Kaliakra : C'est le nom d'un cap pittoresque, de 70 mètres de haut, situé au nord de Varna, sur la côte de la mer Noire ; le nom signifie d'ailleurs "beau cap". C'est une réserve naturelle, et un haut lieu de l'histoire bulgare : résistance contre les Turcs au 14ème siècle, victoire navale des Russes contre les Turcs en 1791.

Longueur hors-tout : 48,4 m
Longueur de la coque : 42,8 m
Longueur à la flottaison : 35 m
Largeur maximale : 8 m
Tirant d'eau maximal : 3,8 m
Tirant d'air : 33 m
Déplacement : 408 t .
Surface maxi de voilure : 1050 m²

État : Régulièrement entretenu.

Avant : Étrave à guibre ; beaupré en une seule partie ; pas de gaillard. Figure de proue recouverte de peinture dorée, représentant une femme.

Arrière : Arrière à voûte entièrement immergée ; tableau presque vertical (légèrement inversé), sur lequel sont inscrits, en cyrillique, le nom du navire et le nom du port d'attache (Varna), surmontés d'un lion stylisé tenant une ancre  ; 4 hublots rectangulaires (absents sur Pogoria et Iskra). Pas de dunette ;safran entièrement immergé et non visible.

 

Coque : Noire, mince ligne blanche.

Superstructures : Roufs peints en blanc.

     Kaliakra est le troisième navire d'une série construite en Pologne par les chantiers navals de Gdansk, qui s'appelaient alors chantiers Lénine (C'est de ces chantiers qu'est partie la révolte qui a provoqué la chute du régime communiste). Les 2 premiers sont les navires-école Pogoria et Iskra (voir leurs fiches) ; le quatrième, Oceania, a été construit pour l'Académie Polonaise des Sciences. Il possède un gréement original, expérimental, comprenant une voile carrée (ou plutôt rectangulaire), très haute, portée par une vergue à enrouleur,sur chacun de ces mâts.
    Kaliakra est le voilier-école de la marine militaire bulgare. Il peut également embarquer de stagiaires civils, surtout des jeunes. Sa coque noire permet de le distinguer,  au premier coup d'œil,  d'Iskra et de Pogoria, dont les coques sont blanches.
      Par contre, le gréement est identique à celui des 2 autres voiliers : un phare de misaine à 4 voiles carrées et à vergues fixes, un grand mât à voile à corne et flèche, un artimon à voile bermudienne. Selon les plans d'origine, l'artimon devait porter une voile à corne, mais il rendait le bateau surtoilé et trop ardent. Ce gréement mixte, qui permet aux élèves d'apprendre le fonctionnement de tous les types de voiles, est parfois appelé gréement polonais. On peut remarquer que le mât d'artimon sert de cheminée.
    Kaliakra représente la Bulgarie dans les courses de grands voiliers. Il était présent  notamment à Cherbourg, lors de la Tall ship race en 2005, à Saint-Malo en 2007, ainsi qu'à l'Armada de Rouen 2008.
      La Bulgarie a possédé un autre voilier-école : Royal Helena, construit en 2009 en Bulgarie. Ce navire, qui était  présent à Toulon lors de la tall Ship race en septembre 2013, a la même silhouette et beaucoup de points communs avec les trois-mâts construits en Pologne.  Il a été vendu en août 2018 à la République Dominicaine, qui en fait son voilier-école militaire et lui a donné le nom de Juan Bautista Cambiaso.

JUAN-BAUTISTA CAMBIASO (ex ROYAL HELENA)

Type : trois mâts goélette.

Gréement :  Mâts en tube d'acier d'une seule pièce. 5 voiles carrées sur le phare, avec vergues fixes. Voile à corne et flèche sur le grand mât ; mât d'artimon à gréement bermudien. Ces 2 mâts portent  des barres de flèche très longues (2 étages sur chacun des mâts). Le mât d'artimon sert de cheminée. 16 voiles.

Matériaux : coque et pont en acier.

Date et lieu de lancement : 2009 à Varna (Bulgarie)
Autres noms : Royal Helena.
Utilisation initiale : Voilier-école  bulgare.
Dernière nationalité connue : République Dominicaine
Dernier port d'attache connu :  

Dernière utilisation connue : Voilier-école militaire de la République Dominicaine.
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Signification du nom :  Juan-Batista Cambioso :  L'amiral dominicain qui commandait la flotte de son pays au début de la guerre d'indépendance,le 15 avril 1844.  Ce combat opposait  goélettes totalisant 8 canons côté dominicain, 2 goélettes et un brigantin côté haïtien. Le 15 avril est célébré par la marine dominicaine comme le jour anniversaire de sa fondation. Cette guerre a libéré Saint-Domingue de la tutelle de Haïti et donné naissance à la République dominicaine, qui en fait a commencé par une dictature. La guerre a duré jusqu'en 1856, Haïti ayant tenté à plusieurs reprises de reprendre le territoire perdu. 
    Royal Helena ? un palace de la côte bulgare porte ce nom, mais y a t-il un rapport ? Nous n'avons pas trouvé de reine s"appelant Helena dans l'histoire du pays.

Longueur hors-tout : 54,4 m
Longueur de la coque : 44,9 m
Longueur à la flottaison : 37 m
Largeur maximale : 8,2 m
Tirant d'eau maximal : 3,9 m
Tirant d'air : 33 m
Déplacement : 402 t .
Surface maxi de voilure : 1000 m²

État : Récent, régulièrement entretenu.

Avant : Étrave à guibre ; beaupré en une seule partie ; pas de gaillard. Figure de proue recouverte de peinture dorée (apparemment oxydable...), représentant une femme au bras droit tendu

Arrière : Arrière à voûte entièrement immergée ; tableau  presque vertical, avec hublots carrés.

Coque : Noire, bande jaune quand le bateau était bulgare. Maintenant, blanc, bande vert foncé.

Superstructures : Roufs peints en blanc.

     Royal Helena est un voilier construit en Bulgarie en 2009. La forme de la coque et le gréement s'inspirent visiblement des trois-mâts goélettes construits en Pologne dans les années 1980, et notamment du voilier bulgare Kaliakra.
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      Par contre, le gréement est identique à celui des 2 autres voiliers : un phare de misaine à 4 voiles carrées et à vergues fixes, un grand mât à voile à corne et flèche, un artimon à voile bermudienne. Selon les plans d'origine, l'artimon devait porter une voile à corne, mais il rendait le bateau surtoilé et trop ardent. Ce gréement mixte, qui permet aux élèves d'apprendre le fonctionnement de tous les types de voiles, est parfois appelé gréement polonais. On peut remarquer que le mât d'artimon sert de cheminée.
    Royal Helena, comme Kaliakra représentait la Bulgarie dans les courses de grands voiliers. Il participait à la  Mediterranean tallship race 2013 et était présent à Toulon à la fin du mois de septembre. Il peut embarquer 47 stagiaires. Pour des sorties de la journée, sa capacité est de 100 passagers ou stagiaires. IL navigue surtout en Mer Noire et en Méditerranée, mais également en Atlantique (Antilles).
    Ce navire faisait partie d'une association, Wind is our Friend, comprenant des grands voiliers très divers comme Gorg Fock, Eye of the wind, Mercedes, Adornate, etc.

    En août 2018, le navire a été vendu à la République Dominicaine, dont il est désormais le grand voilier-école, sous le nom de ARD Juan-Bautista Cambiaso (ARD pour Armada Republica Dominicana).

OOSTERSCHELDE

                                   OOSTERSCHELDE.

Type :  goélette à trois mâts et huniers.

Gréement : Mâts en bois, en 2 parties ; 2 huniers sur le mât de misaine.  Voiles à corne et flèches sur les 3 mâts .

Matériaux : Coque et pont en acier riveté. Mâts en bois.

Date et lieu de lancement : 1918 aux chantiers Appelo à Zwartluis (Pays-Bas, près de Kampen, province d'Overijssel)

Autres noms : Fuglen II, Sylvan, 

Utilisation initiale : Caboteur (goélette à trois mâts et hunier).
Dernière nationalité connue : Néerlandaise.
Dernier port d'attache connu : Rotterdam.

Dernière utilisation connue : Voilier de croisière.

Signification du nom : Oosterschelde : C'est la plus septentrionale des bouches de l'Escaut (Ooster signifie oriental, et Schelde est le nom néerlandais de l'Escaut) et le nom est également donné à la région des Pays-Bas qui entoure ce vaste estuaire (ville principale : Bergen op Zoom). Cette région a été ravagée par le raz-de-marée de 1953 : l'Oosterschelde est aujourd'hui sécurisé par un très grand barrage qui le sépare de la Mer du Nord. A vol d'oiseau, la région n'est distante que d'une vingtaine de km de  Rotterdam, le port d'attache du navire.

Longueur hors-tout : 50 m
Longueur de la coque : 40,1 m
Longueur à la flottaison :   m
Largeur maximale : 7,5 m
Tirant d'eau maximal : 3 m
Tirant d'air : 36 m
Déplacement :  t .
Surface maxi de voilure : 891 m²

État : Caboteur à voiles, modifié (dégréé) , regréé, restauré (grande restauration de1988 à 1992) et entretenu régulièrement..

Avant : Étrave à guibre, élancée ; pas de gaillard ni de  figure de proue. Beaupré en 1 seule partie.

Arrière : à voûte ;  gouvernail à tube de jaumière. Dunette peu surélevée.

Coque : Noire et  blanche .

Superstructures : Chambre de veille en bois verni à l'arrière de  la dunette. roufs discrets sur la dunette, en avant du mât d'artimon, et sur le pont.

                             

     Oosterschelde  est un ancien cargo à voiles construit en 1918 aux Pays-Bas.  Il transportait des produits très variés : matériaux de construction, fruits et légumes, poissons salés, etc. Il reste néerlandais, mais change de propriétaire en 1921, tout en continuant le commerce en Mer du Nord et en Atlantique (jusqu'en Afrique de l'Ouest), ainsi qu'en Méditerranée. C'est en 1939 qu'il est revendu à un armement danois et renommé Fuglen. Devenu suédois en 1954 et rebatisé Sylvan, il est transformé en cargo à moteur commerçant en Baltique.
     C'est en 1988 que Sylvan est racheté par des Hollandais de Rotterdam qui décident de le restaurer sous son aspect d'origine et de lui rendre son nom de baptême. Restauré de 1990 à 1992, Oosterschelde a réalisé un tour du monde de 1996 à 1998, par Hong Kong,  l'Antactique et le Cap Horn,  puis des voyages en Afrique du sud et en Antarctique en 2003). Il vient de rentrer d'un tour du Monde avec le trois-mâts Europa et le ketch Tecla. Après un carénage et une révision à Rotterdam en mai 2014, il  a participé à Escale à Calais.
     Le navire effectue des sorties de la journée et participe à de nombreux rassemblements de grands voiliers : on l'a vu à Rouen, à Brest, à Douarnenez, aux semaines du Golfe du Morbihan, etc. Il participe parfois à la Tall ship race. Mais surtout il effectue des croisières  parfois lointaines : son rayon d'action habituel, en dehors des circumnavigations déjà citées,  va du Spitzberg au Cap Vert, en passant par la Méditerranée (donc la même zone que durant sa carrière de cargo). L'emblème navigant de Rotterdam n'est pas un "reste-à-terre" !       
    Les passagers participent aux manœuvres. Le voilier peut embarquer 24 personnes en croisières (6 cabines de 2 personnes et 3 cabines de 4) et 120 passagers en sortie de la journée. L'équipage comprend 8 personnes dont 2 cuisiniers. 

     Le site d'Oosterchelde à visiter ici !

   Comme on le voit sur les photos ci-dessous (prises à Camaret lors d'une escale du bateau en 2003, nous avions été  gentiment invités par un marin à visiter son navire) la cuisine est fonctionnelle et le carré cossu et agréable à vivre...

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THALASSA

Type : trois mâts goélette.

Gréement : Mâts en acier, en 2 parties ; 5 voiles carrées sur le phare de misaine ; vergues fixes.  Voiles d'étai entre le mât de misaine et le grand mât, ainsi qu'entre celui-ci et le mât d'artimon ;  les basses voiles d'étai sont bômées ; brigantine en 2 parties et flèche sur ce dernier. 17 voiles.

Matériaux : coque et pont en acier.
Date et lieu de lancement : 1980 à Zaandam (chantier Haak), entre Amsterdam et Uijmuiden.
Autres noms : Relinquenda.
Utilisation initiale : chalutier à moteur.
Dernière nationalité connue : Néerlandaise.
Dernier port d'attache connu :  Harlingen.

Dernière utilisation connue : Voilier de croisière, sorties de la journée, réceptions à quai.

Signification du nom : Thalassa : C'était la mer (plus précisément la Méditerranée) chez les Grecs anciens. On retrouve ce mot comme préfixe en Français (thalassothérapie, par exemple). D'autres navires s'appellent Thalassa, ainsi que la célèbre émission télévisée de Georges Pernoud, bien connue de tous ceux qui s'intéressent à la mer.
 

Longueur hors-tout : 47 m
Longueur de la coque : 38 m
Longueur à la flottaison :  m
Largeur maximale : 8 m
Tirant d'eau maximal : 3,9 m
Tirant d'air : 35 m
Déplacement : 282 t .
Surface maxi de voilure : 800 m²

État : Chalutier coulé, renfloué puis transformé en voilier. Régulièrement entretenu depuis.

Avant : Étrave à guibre ; gaillard d'avant peu marqué ; figure de proue représentant une sirène, rajoutée assez récemment. Beaupré en 1 seule partie.

Arrière : à voûte, presque vertical, typique des chalutiers à pêche latérale ;  gouvernail à tube de jaumière, safran entièrement immergé et invisible. 

Coque : Bleu foncé (bleu clair, au début de sa carrière de voilier).

Superstructures : typiques d'un chalutier à pêche latérale.  Une timonerie plus petite a remplacé la large passerelle d'origine.
                               

   Thalassa a d'abord été un chalutier hollandais, construit en 1980 près d'Amsterdam, nommé Relinquenda. Sa courte carrière de bateau de pêche, en Manche et en mer du Nord s'est achevée 4 ans après par un naufrage, près de l'île de Texel en heurtant une épave de la seconde guerre mondiale.

    Renfloué, jugé obsolète en tant que navire de pêche, il a été transformé en voilier, ce qui n'était pas du tout sa vocation au départ. Ce voilier a été lancé en 1994. à Lauwershoek. Jusqu'en 2000, son gréement était celui d'un trois-mâts goélette classique, avec voile à corne sur le grand mât.
    Le voilier peut embarquer 36 passagers (18 cabines) en croisière et 120 personnes en sortie de la journée.  Il participe aux rassemblements de grands voiliers, surtout en mer du Nord et en Baltique, et est venu plusieurs fois à Brest et à Rouen. Il a également participé à des Tall ships races. Il est présent à l'Armada de Rouen 2013. Fin octobre 2014, Thalassa est présent à Saint-Malo, amarré devant l'Étoile du Roi, à l'occasion du départ de la Route du Rhum.