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samedi 1 février 2020

BELEM

Type : trois-mâts barque.


Trois-mâts Belem vu de tribord
Trois-mâts Belem vu de babord
Trois-mâts Belem vu de face
  •   Gréement : 5 voiles carrées sur le phare de misaine et sur le grand phare ; huniers et perroquets volants ; mâts composés (mât de misaine et grand mât en 3 parties, artimon en 2 parties); brigantine non divisée et flèche sur le mât d'artimon. Beaupré en une seule partie. 22 voiles.
  • Matériaux : coque et pont en acier, rivetés à l'origine ; pont recouvert de bois. Mâts en acier.
  • Date et lieu de lancement : 1896 aux chantiers Dubigeon de Chantenay-sur-Loire (commune aujourd'hui incorporée à la ville de Nantes, et où se trouve le port maritime de la ville)
  • Nom lors du lancement : Belem.
  • Autres noms : Fantôme II, Giorgio Cini.
  • Utilisation initiale : cargo de la ligne des Antilles et du Brésil ("antillais") .
  • Dernière nationalité connue : Française.
  • Dernier port d'attache connu : Nantes.
  • Dernière utilisation connue : Navire-école appartenant à la fondation du même nom, créée à l'initiative des Caisses d'épargne. Celles-ci financent en grande partie l'entretien et le fonctionnement du navire.
  • État : plusieurs fois restauré.
  • Signification du nom : Belém est une grande ville du Brésil, capitale de l'état de Para, à l'embouchure de l'Amazone (rive droite). Le trois-mâts y a fait souvent escale lors de sa carrière au commerce. Il y est retourné en 2002, lors de son Odyssée Atlantique. Le nom du navire s'écrit sans accent sur le e.
  • Longueur hors-tout : 58 m
  • Longueur de la coque : 51 m
  • Longueur à la flottaison : 48 m
  • Largeur maximale : 8,8 m
  • Tirant d'eau maximal : 3,5 m
  • Tirant d'air : 34 m
  • Déplacement : 750 t .
  • Surface maxi de voilure : 1200 m²
  • Avant : Étrave à guibre. Gaillard d'avant bien marqué, peint en blanc, percé de 4 hublots. Pas de figure de proue mais une volute et 2 frises décorées, couleur bronze. Beaupré en une seule partie, court pour un bateau de ce type (sans doute pour des raisons d'encombrement, pour ne pas dépasser 60 m HT)


  • Arrière : Dunette peinte en blanc. Arrière à voûte, portant le nom du navire et celui du port d'attache, Nantes. Bastingage à balustres blancs, très reconnaissable. Gouvernail à tube de jaumière.
         Coque : noire à bande horizontale blanche ; faux sabords (peinture dite "à  batterie"). œuvres mortes rouges.      
  • Superstructures : Roufs entre la dunette et le gaillard, recouvert d'un spardeck interrompu relié au gaillard mais pas à la dunette. chambre des cartes sur la dunette. Ces superstructures ont été rajoutées lors de la transformation du cargo en yacht, modifiant notablement la silhouette du navire (dont la coque était initialement peinte en noir), à l'exception de la timonerie, ou chambre de navigation, rajoutée lors de sa transformation en voilier-école français, dans les années 1980 et abritant les appareils modernes de navigation.
La chambre de navigation, sur la dunette.
Le Belem est plus petit que plusieurs voiliers-école (le Sedov, par exemple, est 2 fois plus long). Le grand voilier français Duchesse Anne, est également plus grand, mais ne peut pas naviguer.
Le Belem est un des grands voiliers les plus intéressants :
C'était le plus grand voilier français naviguant avant la mise en service de L'Hermione. C'est aussi un des plus anciens des grands voiliers : il a 120 ans en 2016. Et, sur ces 120 ans, il n'aura été hors d'état de naviguer qu'une trentaine d'années et est sans doute un des navires qui ont le plus de milles à leur actif.
C'est un des seuls survivants de la marine de commerce à voiles : la plupart des autres grands voiliers ont été conçus comme voiliers-école.
Il a donc une histoire particulièrement riche. Comme navire marchand, il a navigué pour l'armement Denis Crouan, de Nantes, de 1896 à 1907, puis pour l'armement Demanges jusqu'en 1914. Plusieurs incidents ont émaillé ses 23 traversées aller-retour de l'Atlantique, notamment un incendie dans les cales, provoquant la mort de mules qui y étaient transportées.
Le Belem était près de Saint-Pierre de la Martinique lors de l'éruption catastrophique de la Montagne Pelée : Outre la ville, la flotte de navires mouillés en rade avait été détruite par les nuées ardentes. Mais le Belem, n'ayant pas trouvé de place pour mouiller, avait dû aller du côté est de l'île
. Ce qui était un inconvénient pour le commandant, pressé de faire ses opérations s'est transformé en chance pour l'équipage et pour le navire, seuls rescapés de la tragédie du 8 mai 1902.

En 1914, les voiliers étaient peu à peu remplacés par des vapeurs. Le Belem échappa à la démolition en étant vendu à un richissime anglais, le Duc de Westminster, qui voulait en faire un yacht. Ce qu'il devint à la fin de la guerre. Finis les transports d'animaux, de cacao et de sucre ; motorisation, transformation de la cale en emménagements confortables pour une quarantaine de personnes, construction des roufs et de la chambre de navigation... Bref, le Belem était devenu tel qu'on le connaît aujourd'hui (du moins extérieurement, car à l'intérieur certains emménagements étaient nettement plus luxueux).

La surélévation blanche de la dunette (ou couronnement)
et la balustrade ont modifié notablement l'arrière du navire.
 
 
Le grand rouf, vu vers l'escalier.
Le double escalier vu du grand rouf.  
   
Le Duc ne garda pas longtemps son beau navire ; en 1921, après des croisières en Méditerranée, il fut vendu au comte irlandais Arthur Ernest Guiness, riche propriétaire des brasseries du même nom. Le nom fut changé et Belem devint Fantôme II. Le bateau continua à beaucoup naviguer, effectuant même un tour du Monde.
   Lors de la deuxième guerre mondiale, au mouillage à Cowes, il servit de base à des Français libres, et fut bombardé, sans trop de dommages cependant.
  Sommairement réparé, le Belem intéressa un riche Italien, le Comte Vittorio Cini, qui voulait en faire un voilier-école pour la fondation qu'il avait créée. Le Belem fut rebaptisé Giorgio Cini,en mémoire du fils de Vittorio, tué dans un accident d'avion près de Cannes. Il fut regréé en trois-mâts goélette et utilisé pour former de jeunes marins professionnels. Le recrutement était constitué d'orphelins, très nombreux à cette époque. La plupart des beaux emménagements du yacht furent remplacés par un dortoir où prennent place les 72 hamacs des apprentis marins, le rouf et le magnifique escalier de descente étant cependant conservés.
    Mais un navire vieillit, même quand il a été bien construit ; à la fin des années 1960, la fondation ne pouvait plus assure un entretien correct. Revendu pour une somme symbolique aux carabiniers italiens, qui disposaient d'un budget également insuffisant, le Giorgio Cini dépérissait et a sans doute commencé la période la plus délicate de son histoire. Sa rénovation était commencée dans un chantier de Venise. Mais celui-ci, n'étant pas payé, avait arrêté le travaux et le navire était en vente : Allait-il partir à la démolition , A cette époque, la plaisance était en pleine expansion, mais les vieux bateaux n'intéressaient plus grand monde : misainiers, cotres et dundées finissaient dans des cimetières de bateaux au fond des rias ; si certains pays gardaient de grands voiliers-école et organisaient des rassemblements, en France nous n'avions que les trois bateaux de la Marine Nationale : l'Étoile, la Belle Poule et le Mutin. La Duchesse Anne devenait une épave.
C'est dans ces conditions difficiles que l'ex-Belem fut reconnu par des français, sous les traits du Giorgio Cini. Après des tractations et des recherches de subvention, le navire reprit, en remorque et en mauvais état, la route de son pays natal. Après une rénovation de la coque dans les arsenaux de Brest et de Lorient, le navire fut convoyé, démâté, à Paris où il devait être transformé en musée à flot stationnaire. Mais, que les Parisiens veuillent bien nous en excuser, la place d'un tel bateau n'était pas entre 2 ponts, si loin de la mer. De plus en plus de voix s'élevaient pour que le Belem se remette à naviguer : les travaux réalisés à Paris furent donc une transformation en voilier-école. cela se fit sous la direction du commandant Jean Randier, éminent marin et écrivain de marine, spécialiste des voiliers du début du XXème siècle. Aménagé et gréé près de la Tour Eiffel, le navire fut à nouveau dégréé pour descendre la Seine et fut terminé au Havre en 1985. L'année suivante, il traversait l'Atlantique pour participer à son premier grand rassemblement à New-York.
Et puis, la voile traditionnelle, reprenait, dans les années 1980, une place de plus en plus importante avec les rassemblements de voiliers traditionnels, notamment Douarnenez 1986 et 1988, puis Brest et Douarnenez, etc... La remise en service du Belem permettait à la France d'être enfin représentée par un grand voilier.
Les aménagements intérieurs sont confortables, sans présenter le luxe qu'ils avaient au temps de Lord Guinness ; Il faut bien caser les 48 stagiaires ! Mais finis aussi les aménagements simplistes de la période italienne : les hamacs ont été remplacés par de confortable bannettes (un peu justes cependant pour les grands gabarits), placées dans des cabines disposées de part et d'autre du grand réfectoire.

Le réfectoire, situé au centre du faux pont.
   
Le carré des officiers
Le bureau, dans la cabine du commandant

La cabine du commandant, vue générale

  
Depuis, chaque saison, d'avril à octobre, le Belem embarque des stagiaires pour des croisières de 2 à 7 jours (parfois plus, lorsqu'il s'agit de grandes navigations comme la traversée de l'Atlantique) . 48 stagiaires peuvent être embarqués. Encadrés par 16 marins, ils participent à la manœuvre du navire, y compris dans la mâture pour ceux qui le désirent (il n'y a aucune obligation). Ils participent également à l'entretien courant et au service à table. N'importe qui peut participer à un stage sur le Belem, à condition d'avoir plus de 14 ans (les jeunes de 14 et 15 ans doivent être accompagnés par un adulte responsable), d'être motivé et en bonne santé.
Après la "mise en route" par Jean Randier, le grand voilier a été commandé par Philippe Arzel de 1987 à 1989,  par Yves Euzen (1 saison) ; puis, pendant 13 ans par le commandant Marc Cornil, dont le nom est désormais indissociable de l'histoire du navire. Lui ont succédé les commandants
Michel Péry, Jean-Pierre Boin, Éric Saint-Plancat, Joël Guéna, Yann Cariou (actuel commandant de L'Hermione), Jean-Alain Morzadec, Yannick Simon et désormais, depuis 2016 par Aymeric Gibet et Gweltaz Thirion, puis Mathieu Combot à partir de 2021.


L'Odyssée Atlantique, en 2002, l'a mené sur la route qu'il faisait du temps où il était navire marchand. Une autre croisière, durant l'été 2008, l'a mené au Québec, et il est également allé autour des îles Britanniques. En 2010, une croisière allait jusqu'à Dublin et, certaines années, d'autres ont lieu en Méditerranée (avec, évidemment, passage par l'Espagne et le Portugal). Les premières années, il était allé en Écosse, en Baltique, au Portugal et en Méditerranée. La majorité des stages se déroulent cependant sur les côtes françaises de l'Atlantique et de la Manche et c'est en Bretagne qu'on a le plus de chances de rencontrer le Belem.

   Le trois-mâts participe également à de nombreux rassemblements comme les Armadas de Rouen, les fêtes de Brest et Douarnenez, à des départs de courses au large (transat en double 2010, à Concarneau, par exemple). Il est souvent à Lorient lors du Festival Interceltique.
   De la fin octobre à la fin mars, le Belem est l'objet de travaux d'entretien très soigneux (à Saint-Nazaire, Lorient, Concarneau ou encore dans un chantier méditerranéen comme par exemple durant l'hiver 2013 - 2014) qui font que, malgré son âge, il a encore l'allure d'un bateau neuf. En 2010 -2011, ces travaux ont eu lieu à Saint-Nazaire, dans une forme de radoub du bassin de Penhoët.

    Belem était présent à l'Armada de Rouen 2013 et participait à la Mediterranean tallships race la même année : c'était une des vedettes de l'escale de Toulon, et il ouvrait, sous presque toutes ces voiles, la parade du départ vers La Spezia.
    En 2014, après les travaux habituels d'hiver à La Seyne sur mer; une grande partie de la saison s'effectue en Méditerranée et l'ex Giorgio Cini a retrouvé Venise, son port d'attache durant plus de 20 ans. Il a été reçu en grande pompe dans la cité des Doges et est amarré au quai d'honneur, non loin de la place saint-Marc. Il est allé ensuite en Croatie, en Grèce continentale, en Crète, en Sicile, en Corse. En août, septembre et octobre, la saison s'est terminée sur les côtes françaises de l'Atlantique et de la Manche, avec retour à Nantes le 10 octobre.
    En 2015, il a navigué surtout le long des côtes françaises (Atlantique et Manche), mais il a fait en plus 2 croisières à l'étranger : l'une en Irlande, l'autre aux Pays-Bas pour Sail Amsterdam. 2016 a vu son retour en Méditerranée, après un printemps et un début d'été en Manche et Atlantique.
    En 2019, il participait à "débord de Loire", à Saint-Nazaire et Nantes, puis à l'Armada de Rouen (6 -16 juin). Les croisières de l'été se sont passées en Scandinavie.
    En 2020, outre de nombreuses navigations  le long des côtes françaises, il fera une croisière au Portugal et à Madère, une autre à Amsterdam pour le festival maritime, et terminera la saison par le tour de la péninsule ibérique, puis la côte méditerranéenne jusqu'à Toulon. La saison s'est achevée à Marseille
 
    En 2024, le début de saison aura lieu en Méditerranée. Il ira jusqu'à Athènes, où il embarquera la flamme olympique pour l'apporter à Marseille.
  
   Lien sur le site officiel du trois-mâts  Belem

vendredi 1 mars 2019

KRUZENSHTERN.


Type : Quatre-mâts barque.

Gréement : 6 voiles carrées sur les 3 premiers phares ; huniers et perroquets volants ; mâts composés (3 parties) ; brigantine divisée + flèche sur l'artimon.
Matériaux : coque et pont en acier, rivetés à l'origine ; pont recouvert de bois. Mâts en acier.
Date et lieu de lancement : Wesernemünde (Bremerhaven, Allemagne), chantiers Tecklenborg ; 1926.

Nom lors du lancement : Padua
Autres noms : ?Utilisation initiale : Cargo cap-hornier allemand ; Armement F. Laiesz, de Hamburg.
Dernière nationalité connue : Russe.
Dernier port d'attache connu : Kaliningrad. (Russie, mer Baltique ; enclave russe entre les pays baltes et la Pologne)
Dernière utilisation connue : Navire-école.
État : assez peu modifié (rajout de superstructures) ; restauré et entretenu régulièrement.

Signification du nom : Adam Johann Ritter Von Kruzenshtern (Ivan Fedorovich, en russe) était un amiral, explorateur et savant estonien d'origine prussienne (1770 -1840). C'est le premier à avoir dirigé une expédition russe autour du Monde, entre 1803 et 1806. Ses navires s'appelaient Nadezhda et Neva. Padua, l'ancien nom du navire quand il était allemand, est le nom italien ou allemand de la ville de Padoue, en Italie.
Longueur hors-tout : 114,5 m
Longueur de la coque : 104 m
Longueur à la flottaison : 95,5 m
Largeur maximale : 14 m
Tirant d'eau maximal : 7,2 m
Tirant d'air : 58 m
Déplacement : 3725 t
Surface maxi de voilure : 3655 m²
Avant : étrave à guibre, sans figure de proue ; gaillard d'avant ; beaupré sans bout-dehors.Arrière : à voûte ; gouvernail à mèche dans tube de jaumière ; pas de dunette arrière surélevée ; barre à roue sur la "dunette" de commandement centrale. Nom et port d'attache écrits en cyrillique.
Coque : noire et blanche à faux sabords.

Ce quatre-mâts barque est tout juste un peu plus court que le Sedov ; il est, avec celui-ci, le seul authentique cap-hornier qui navigue encore. Il faisait régulièrement le tour du Monde par l'Australie et le Cap Horn, transportant des nitrates du Chili, puis du grain d'Australie. Comme le Sedov encore, il embarquait des élèves.
Il se distingue du Sedov par sa coque noire et blanche à faux sabords, comme le Belem.
Malgré les superstructures qui gâchent la silhouette au niveau de la dunette centrale, c'est un des plus élégants voiliers qu'on puisse rencontrer.

En 1946, remis par l'Allemagne à l'URSS comme dommage de guerre, il n'a été restauré puis utilisé qu'à partir de 1960 ; il a ensuite été restauré plusieurs fois. Il a changé plusieurs fois d'affectation, (navire hydrographique, voilier-école) et subi bien des vicissitudes, mais a servi surtout à l'école des pêches. Sous l'ère soviétique a participé à plusieurs courses de grands voiliers, où il a souvent bien figuré, mais ses concurrents le surnommaient Dieselstern. Mauvaises langues, ou réalité ? Sans doute réalité, suite à des ordres venus d'en haut...
Récemment, des subventions allemandes et l'embarquement de passagers payants ont permis de nouvelles restaurations.
   Son équipage de 74 marins (dont 14 officiers) peut accueillir 150 stagiaires. Il n"est pas venu aux premières Armadas de Rouen ; nous pensions que, comme pour le Sedov, c'était à cause de son tirant d'air. Mais il est arrivé à l'Armada 2013. Nombreux auraient sans doute été les spectateurs intéressés par son passage sous les ponts de Tancarville ou de Brotonne, mais il est apparemment arrivé de nuit....Le navire est  venu à Saint-Malo (1999) et à Brest (2002, 2008, 2012) , sans être inquiété par les Suisses comme l'a été le Sedov.
    En 2013, il était également à la fin du mois de septembre à Toulon, dans le cadre de la Mediterranean Tall ships regatta.
    Il a participé aux fêtes de Brest 2016, mais n'est pas allé à Douarnenez. 2017 a vu sa participation aux Grandes Voiles du Havre  et il était à "escale à Sète", fin mars-début avril 2018. 
     
   Sa présence est annoncée à la prochaine Armada de Rouen (6-16 juin 2019), ainsi que celle du Sedov.


mercredi 21 mars 2018

SHTANDART

Frégate, trois-mâts. 




Type : Trois-mâts carré (réplique de petite frégate russe).

Gréement : 2 vergues avec chacune une voile carrée sur les 2 premiers phares ; 1 vergue avec voiles carrée et 1 brigantine quadrangulaire, intermédiaire entre une voile au tiers et une voile latine (voile arabe) au mât d'artimon.


Matériaux : Coque et pont en bois (chêne et mélèze). Mâts en bois, à chouques, en 3 parties (2 parties pour le mât d'artimon)..
Date et lieu de lancement : 1998 à Sain-Petersbourg ; Original construit en 1703 à Saint-Petersbourg.

Nom lors du lancement : Shtandart.
Autres noms : aucun.
Utilisation de l'original : Frégate russe (navire de de guerre).
Dernière nationalité connue : russe.
.Dernier port d'attache connu : Saint-Petersbourg, Russie.
Dernière utilisation connue : Musée naviguant, voilier-école.
État : , régulièrement entretenu

Signification du nom : Shtandart signifie étendard. Sans doute parce que ce navire était l'emblème de la marine du Tsar.

Longueur hors-tout : 34,5 m
Longueur de la coque : 25,4 m
Longueur à la flottaison : ? m
Largeur maximale : 7,5 m
Tirant d'eau maximal : 3,1 m
Tirant d'air : 34 m
Déplacement : 220 t
Surface maxi de voilure : 820

Coque : très frégatée : la largeur maximum se situe au niveau du pont, à la limite entre les 2 couleurs : partie inférieure couleur bois, partie supérieure (pavois) jaune avec sabords décorés.


Superstructures : Gaillard et dunette.

Avant : Étrave très arrondie, à guibre ; gaillard ; beaupré très incliné avec mâtereau vertical. Figure de proue: lion coiffé de la couronne du tsar.






  Arrière : dunette, peinte en vert, extérieurement. Tableau arrière décoré, avec une rangée de fenêtres. Nom et port d'attache écrits en cyrillique.



Naguère, les bords de la dunette étaient peints en vert.
Plus récemment, ils étaient marron très foncé (Morbihan 2017)
   
La décoration est très riche (sabords, guibre, tableau arrière) mais moins chargée que sur les voiliers du XVIIème siècle comme ceux de la Compagnie des Indes néerlandaise.

Shtandart est la réplique d'une petite frégate (vu sa taille, il conviendrait peut-être mieux de la qualifier de corvette). L'original a été conçu et dessiné par le Tsar Pierre Le Grand lui-même et est devenu son navire-amiral en 1703.

   La réplique a été lancée en 1998 ; un de ses premiers grands voyages l'a menée aux fêtes de Brest et de Douarnenez 2000 ; une voie d'eau avait contraint son équipage à le faire hisser sur le slipway de Douarnenez. Shtandart est revenu à Brest et à Douarnenez en 2004 mais pas en 2008. 
   Il était présent pour la première fois à l' Armada de Rouen en 2013. Il navigue généralement en Baltique et en Mer du Nord, et a participé aux rassemblements Sail Amsterdam, Sail Bremerhaven,  Hansesail Rostock, etc, au mois d'août.
  Il a participé aux fêtes de Brest en 2016 et est venu jusqu'à Douarnenez mais il n'y est pas resté .C'était un des bateaux les plus remarqués à la Semaine du Golfe du Morbihan 2017. Il a également participé aux Grandes voiles du Havre, début septembre 2017. Fin mars 2018, il a participé au festival  "Escale à Sète" fin mars 2018, après avoir fait escale dans quelques ports français méditerranéens. depuis la guerre n Ukraine, il est visé par l'interdiction d'entrer dans les ports de l'Union européenne, mais bénéficie apparemment d'une dérogation en raison du caractère international de ses équipiers et de la personnalité de son capitaine, Vladimir Martus (discuté, considéré par les uns comme opposé à la guerre en Ukraine, poar d'autre comme un ami du président russe).
 
Shtandart croisant Belem, aux grandes voiles du Havre 2017
   
 
Le capitaine du Shtandart, Vladimir Martus, projetait de construire une réplique du Cutty Sark.  Mais l'invasion de l'Ukraine par la Russie a changé la donne. Déjà persona non grata en Russie, Martus (de parents russes et ukrainiens) a affirmé son opposition à Poutine; Menacé de saisie par plusieurs pays européens et rejeté de certains ports, il a fini par être accepté en France (après avoir été refusé à "Escale à Sète"), après avoir renoncé à arborer le pavillon russe. Il a participé à Temps-fête de Douarnenez, est passé par plusieurs ports normands... En septembre 2022, il a passé quelques jours au port d'échouage de Dahouët (Côtes d'Armor), puis est passé par Caen...