vendredi 1 mars 2019

MARITÉ


Type :  Trois-mâts goélette (goélette à trois mâts et huniers avant la restauration).

                                              Ci-dessus : gréement actuel (juillet 2012)
                                                  Ci-dessous : l'ancien gréement.

Gréement : Mâts en bois, en 2 parties ; voiles à corne sur les trois mâts ;  4 vergues, portant 4 voiles carrées (misaine, 2 huniers, perroquet) sur le mât de misaine ; 3 voiles d'étai entre le mât de misaine et le grand mât ; flèche sur le mât d'artimon.voiles. Ce nouveau gréement est plus conforme à celui du navire lorsqu'il était armé à la pêche à la morue.
  Le précédent gréement (jusqu'en 2008) était celui d'une goélette à trois mâts et à hunier, avec des voiles à corne sur chacun des mâts.




Matériaux : Coque, pont et espars en bois.
Date et lieu de lancement : 1922 à Fécamp, en Normandie.
Autres noms : Blå Marité af Pripps (en Suède)
Utilisation initiale : Terre--neuvier (morutier pêchant aux lignes à partir de doris).
Dernière nationalité connue : Française.
Dernier port d'attache connu : Granville (Rouen jusqu'en 2008)
Dernière utilisation connue : Voilier de promenade et de croisière.

Signification du nom : Marité est un diminutif du prénom de la  marraine du navire lors de son lancement,  Marie-Thérèse Leborgne (la fille de l'armateur).

Longueur hors-tout : 44,9 m
Longueur de la coque : 34,5 m
Longueur à la flottaison :  m
Largeur maximale : 8 m
Tirant d'eau maximal :  m
Tirant d'air : m
Déplacement :  170 t .
Surface maxi de voilure : 650 m²

État : Morutier plusieurs fois modifié et restauré ; remis à neuf récemment.

Avant : Étrave à guibre et à faible élancement (presque verticale) ; pas de gaillard d'avant  ;  pas de figure de proue, mais  une frise posée récemment, sur chaque bord ;  Beaupré en 1 seule partie.  Le nom du navire était écrit sur chaque bord mais ne l'est plus.
Ci-dessus, photos prises en 2012 
Ci-dessous, photos antérieures à la restauration.





Arrière : à voûte surmontée d'un tableau très incliné sur lequel était inscrit le nom du navire et son port d'attache (Rouen, jusqu'à la reconstruction) ; en 2012, seul le nom est écrit, sur une pièce de bois verni. gouvernail à tube de jaumière.

Coque : Blanche ; pavois verni.
Superstructures : 2 roufs : l'un à l'arrière du mât d'artimon, l'autre à l'arrière du mât de misaine.



                             
   Marité est le seul représentant des dernières grandes goélettes en bois à trois mâts qui allaient pêcher la morue sur les bancs de Terre-Neuve. Ces grands voiliers de pêche étaient basés dans quelques ports français, notamment Fécamp, Saint-Malo ; également à Granville . De plus petits ports, comme Paimpol, armaient des navires plus petits également, qui pêchaient sur les côtes d'Islande ; c'étaient des goélettes à 2 mâts, semblables aux goélettes de la marine nationale française, l'Étoile et la Belle Poule.
  Lancé en 1922 à Fécamp, ce bateau a pratiqué la pêche à terre-Neuve de 1924 à 1929, avant d'être vendu à des Danois. Basé aux îles Féroé, Marité devient un caboteur qui franchit la deuxième guerre mondiale avec beaucoup de chance. Le moteur prend de plus en plus d'importance, le gréement est progressivement réduit : ketch, puis seulement voilure d'appoint.  Finalement abandonné en 1973,  le navire est récupéré en 1978 alors qu'il ne ressemblait plus à grand chose et flottait à peine, par de jeunes Suédois qui l'ont restauré et lui ont rendu son aspect d'origine. Ils ont navigué à son bord  à partir de 1987, durant plusieurs années et le navire a même remporté la course de grands voiliers Columbus race (1992).
   Mis en vente par ses propriétaires suédois, racheté par un groupement d'intérêt public comprenant, entre autres, les villes de Rouen et de Fécamp, Marité est revenu en Seine Maritime en 2004. La goélette  a été gérée par l'armement Étoile Marine de Bob Escoffier et a effectué un Tour de France pour toute une série d'émissions de Georges Pernoud, Thalassa.  De plus, pendant quelques années années on l'a vu aux rassemblements de  Rouen, Brest, Douarnenez, Cherbourg (départ de la Tall ship race),  dans le golfe du Morbihan (semaine du Golfe 2005).
    Malheureusement, il s'est avéré que la réparation des Suédois était du travail d'amateurs, certes passionnés et éclairés, mais aux moyens financiers quelque peu limités.  En fait, une grande partie de la coque était pourrie, malgré son bel aspect extérieur. Soit le bateau était définitivement abandonné, soit une profonde restauration, très coûteuse, était nécessaire. Elle s'est effectuée à Cherbourg ; en fait, il s'est agi d'une véritable reconstruction de la coque, qui s'est achevée en 2010. La pose des mâts et du gréement s'est ensuite effectuée à Saint-Vaast la Hougue, non loin de Cherbourg. Le port d'attache de Marité est Granville depuis le mois de mai 2011. Après l'achèvement du nouveau gréement (identique à celui d'origine : trois-mâts goélette) et les finitions, le navire a été remis en service et était présent aux fêtes de Brest et de Douarnenez en 2012. Il participait à la semaine du Golfe du Morbihan 2013 et à l'Armada de Rouen 2013 et aux fêtes maritimes de 2016 à Brest et Douarnenez, au départ du Vendée globe 2016, aux fêtes de Paimpol, aux semaines du Golfe du Morbihan 2017 et 2019, etc.... 
 
   Ainsi, le quatrième plus grand voilier  français en bois (derrière L'Hermione Le Français et  l'Étoile du Roy)  continue à naviguer, après une vie peine de péripéties comme celle de son grand frère BelemIl était à la Semaine du Golfe du Morbihan, en mai 2017, et participera de nouveau à ce rassemblement en mai 2019. Auparavant, il sera allé à Arcachon ; au mois de juin 2019, Marité participera à l'Armada de Rouen.

    Mais, en février 2024, on apprend que la saison 2024 est annulée, des champignons (dont on n'indique pas encore, l'espèce) ayant attaqué le bois de la coque. Le bateau va donc à nouveau subir une période de travaux dont on ne connait pas encore le détail ni la durée. A suivre...


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