vendredi 1 mars 2019

KRUZENSHTERN.


Type : Quatre-mâts barque.

Gréement : 6 voiles carrées sur les 3 premiers phares ; huniers et perroquets volants ; mâts composés (3 parties) ; brigantine divisée + flèche sur l'artimon.
Matériaux : coque et pont en acier, rivetés à l'origine ; pont recouvert de bois. Mâts en acier.
Date et lieu de lancement : Wesernemünde (Bremerhaven, Allemagne), chantiers Tecklenborg ; 1926.

Nom lors du lancement : Padua
Autres noms : ?Utilisation initiale : Cargo cap-hornier allemand ; Armement F. Laiesz, de Hamburg.
Dernière nationalité connue : Russe.
Dernier port d'attache connu : Kaliningrad. (Russie, mer Baltique ; enclave russe entre les pays baltes et la Pologne)
Dernière utilisation connue : Navire-école.
État : assez peu modifié (rajout de superstructures) ; restauré et entretenu régulièrement.

Signification du nom : Adam Johann Ritter Von Kruzenshtern (Ivan Fedorovich, en russe) était un amiral, explorateur et savant estonien d'origine prussienne (1770 -1840). C'est le premier à avoir dirigé une expédition russe autour du Monde, entre 1803 et 1806. Ses navires s'appelaient Nadezhda et Neva. Padua, l'ancien nom du navire quand il était allemand, est le nom italien ou allemand de la ville de Padoue, en Italie.
Longueur hors-tout : 114,5 m
Longueur de la coque : 104 m
Longueur à la flottaison : 95,5 m
Largeur maximale : 14 m
Tirant d'eau maximal : 7,2 m
Tirant d'air : 58 m
Déplacement : 3725 t
Surface maxi de voilure : 3655 m²
Avant : étrave à guibre, sans figure de proue ; gaillard d'avant ; beaupré sans bout-dehors.Arrière : à voûte ; gouvernail à mèche dans tube de jaumière ; pas de dunette arrière surélevée ; barre à roue sur la "dunette" de commandement centrale. Nom et port d'attache écrits en cyrillique.
Coque : noire et blanche à faux sabords.

Ce quatre-mâts barque est tout juste un peu plus court que le Sedov ; il est, avec celui-ci, le seul authentique cap-hornier qui navigue encore. Il faisait régulièrement le tour du Monde par l'Australie et le Cap Horn, transportant des nitrates du Chili, puis du grain d'Australie. Comme le Sedov encore, il embarquait des élèves.
Il se distingue du Sedov par sa coque noire et blanche à faux sabords, comme le Belem.
Malgré les superstructures qui gâchent la silhouette au niveau de la dunette centrale, c'est un des plus élégants voiliers qu'on puisse rencontrer.

En 1946, remis par l'Allemagne à l'URSS comme dommage de guerre, il n'a été restauré puis utilisé qu'à partir de 1960 ; il a ensuite été restauré plusieurs fois. Il a changé plusieurs fois d'affectation, (navire hydrographique, voilier-école) et subi bien des vicissitudes, mais a servi surtout à l'école des pêches. Sous l'ère soviétique a participé à plusieurs courses de grands voiliers, où il a souvent bien figuré, mais ses concurrents le surnommaient Dieselstern. Mauvaises langues, ou réalité ? Sans doute réalité, suite à des ordres venus d'en haut...
Récemment, des subventions allemandes et l'embarquement de passagers payants ont permis de nouvelles restaurations.
   Son équipage de 74 marins (dont 14 officiers) peut accueillir 150 stagiaires. Il n"est pas venu aux premières Armadas de Rouen ; nous pensions que, comme pour le Sedov, c'était à cause de son tirant d'air. Mais il est arrivé à l'Armada 2013. Nombreux auraient sans doute été les spectateurs intéressés par son passage sous les ponts de Tancarville ou de Brotonne, mais il est apparemment arrivé de nuit....Le navire est  venu à Saint-Malo (1999) et à Brest (2002, 2008, 2012) , sans être inquiété par les Suisses comme l'a été le Sedov.
    En 2013, il était également à la fin du mois de septembre à Toulon, dans le cadre de la Mediterranean Tall ships regatta.
    Il a participé aux fêtes de Brest 2016, mais n'est pas allé à Douarnenez. 2017 a vu sa participation aux Grandes Voiles du Havre  et il était à "escale à Sète", fin mars-début avril 2018. 
     
   Sa présence est annoncée à la prochaine Armada de Rouen (6-16 juin 2019), ainsi que celle du Sedov.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire